septembre 29, 2024

La jeunesse Haïtienne : du sommeil au sommet

En Haïti, comme dans tous les pays du monde, les jeunes constituent un capital humain d’une importance primordiale pour le développement. La jeunesse est un facteur déterminant du changement social, du développement économique et du progrès technique. Cela s’explique par notre esprit innovant, notre imagination exubérante, nos nobles idéaux et nos énergies considérables. Nous représentons ainsi une force positive pour le développement, la paix et la révolution mentale, qualités souvent camouflées par des stéréotypes négatifs référant à la délinquance et la violence.

On a souvent tendance à dire que nous sommes l’avenir du pays, mais nous nous ne contentons pas seulement à nous laisser être considéré comme tel. Nous voulons être aussi impliqués dans le présent pour participer au développement structurel de notre société. Nous nous représentons à plus de 65 % dans la véhémence de la vie nationale, ce qui fait de nous la force motrice des décisions populaires. On utilise notre ardeur pour sa capacité résiliente au choc énergique de l’ébullition sociale mais, quand il s’agit de responsabilité, l’immaturité est souvent la cause factieuse de notre délimitation.

La mouvance sociétale d’une structure s’attribue amplement à la juvénilité de ses sociétaires, de ce fait, l’idée malencontreuse de nous considérer comme des inexpérimentés, nous délimitant aux tâches saisissables de la fonction publique est désobligeante. Ces prédateurs d’opportunité nous traitent trop souvent comme des bénéficiaires, nous voulons maintenant être des partenaires associés au programme lié au déploiement de notre capacité parce que, notre valeur institutionnelle doit être mise en exergue pour cautionner l’aspect ingénieux de notre empressement.

Dans des pays comme Haïti où l’insertion professionnelle est une casse-tête parce qu’on ne choisit pas par vocation mais, par occasion, on se désoriente du fait que notre canal du savoir n’est pas alimenté par une vision mais, par obligation. L’intérêt se perd dans la nécessité mais, puisqu’il faut vivre, on doit se délibérer des soucis de la vie et s’aventurer positivement pour au moins gagner la clameur de la société.
Nous voulons préméditer notre esprit d’abnégation, nous facilitant à la réalisation des projets vitaux et procréateurs de changement mélioratif. C’est de cet ordre d’idée que nous témoignons de la vivacité dans nos actions parce que nous sommes la luminescence des prochains exploits. Nous voulons avoir un champ approprié pour exhiber notre aptitude au progrès social de la communauté.

Parfois, notre énergie attise de l’arrogance à l’égard de nos précédents parce que trop souvent, on nous présente les défis comme des dangers intraitables et nous voulons inéluctablement mettre la peur en sujétion, phénomène qu’ils conçoivent comme imperceptible, c’est surtout ce qui coupe le fil intergénérationnel parce que nous, les jeunes avisés, nous croyons que rien n’est impossible à cœur vaillant par surcroit. Si la force est en sommeil quand elle se réveille, elle saurait désireusement aller jusqu’au sommet, c’est là que le bât blesse. Nous ne voulons pas discontinuer les projets anciens mais, les accomplir en les renouvelant.

Être jeune, c’est avoir l’envie de progresser, avoir l’envie d’aller au pinacle de l’édifice sociale. L’énergie est l’opium de la jeunesse, c’est ainsi que ceux qui en font bon usage ont toujours la finesse d’esprit pour vaincre l’inconcevable. On arrête d’être jeune quand on arrête d’espérer à une éventuelle mutabilité des conjonctures, de préserver la vertu de temporiser des expectatives à long terme et de persévérer jusqu’à ressourcer d’interminable triomphe.

La jeunesse n’est pas une période de la vie mais, un état d’esprit qui prend son assise dans la planification des projets d’avenir, l’âge n’est qu’un simulacre pour ceux qui veulent vivre leur vie comme s’ils allaient mourir demain. Les gens qui vivent pour combler leurs prompts désirs profitent tous les instants à en jouir majoritairement de ce qu’ils possèdent, parce que la procrastination, c’est se tuer aujourd’hui et celui qui se veut être immortel dans ses actes doit étendre sa vie de jeunesse en profitant les opportunités qui lui sont offertes.

Il faut que la persévérance tue le comportement défaitiste en ne compromettant qu’avec soi-même, parce qu’il faut se dépasser avant de dépasser les autres. Ceux qui veulent vivre longtemps et mourir jeunes doivent impérativement cultiver leur mentalité au jusqu’auboutisme, sinon ils s’obligeraient à vieillir en vivant le moins que cela devrait l’être. La maturité n’attend pas le nombre d’année, même s’il faut insinuer que la sagesse s’acquiert avec l’expérience, cela ne sous-entend pas implicitement qu’elle a un âge parce qu’il y a des jeunes qui manifestent une conduite si prévoyante que l’on y croirait pas.

Il nous faut une fixation de notre emprise sur la société pour participer dans la criante rénovation que nous cherchons tous. Nous devons nous accentuer sur nos objectifs, pas sur nos objections même s’il y a certaines irrégularités qu’il faut remettre en question mais, notre réalité en provoque tellement qu’on devrait se récuser pour trouver d’éclairants exutoires. Nous devons aménager une déconstruction symbolique de notre mentalité en nous déshabituant à nos accoutumances régressives comme, ouvrir la télé pour fermer nos cerveaux ; parfaire notre corpulence et cultiver l’ignorance ; discuter des affaires d’autrui que de dynamiser nos envies.

Si je fais preuve d’une remontrance moucharde, c’est parce que je veux participer dans la reconstruction d’une jeunesse débrouillarde, c’est tout ce qu’il faut à l’être Haïtien s’il croit vraiment qu’une autre Haïti est possible parce qu’aujourd’hui l’intelligentsia haïtienne se désolidarise en se soumettant à la fuite, pas à la lutte pour cela, il faut qu’il y ait une stratégie de rapatriement pour collectiviser les cerveaux et ça ne peut commencer que dans la standardisation d’un système politique inclusif.
À vous les jeunes, ne vous laissez pas être emmenés par des désirs alarmants parce qu’une inadvertance momentanée peut durer des années. Soyez intelligents et exercez-vous d’abord l’intelligence du cœur avant celle de la tête parce qu’on réussit tout ce qu’on fait avec le cœur.

Ce que je réclame, en faisant œuvre qui vaille, c’est l’adéquation de cette périlleuse situation dans laquelle nous évoluons, parce que l’ambiance évolutive de ma jeunesse est polluée et délétère, c’est ainsi que nous qui croyons être les futurs acteurs, nous voulons dès à présent participer dans la construction de l’Haïti tant recherchée depuis deux siècles. Ce message est envoyé aux détecteurs de ressources pour relativiser leur souci. Je ne m’oppose pas à une hégémonie gérontocratique mais, j’y sollicite une juvénilisation méritocratique.

Jeunesse de mon pays, assujettissons notre vie pour dévitaliser nos défis !

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